Le conseil national du Front national, qui s’est réuni samedi à huis clos, a été essentiellement consacré à la préparation des élections municipales et cantonales.
Le mouvement doit en quelque sorte résoudre la quadrature du cercle : comment être présent dans le plus grand nombre de cantons et de communes sans aggraver son lourd passif financier, en ce moment charnière où le « paquebot » n’a pas encore été vendu, et où, en outre, les candidats aux législatives n’ont pas encore été remboursés de leurs frais de campagne ?
La décision qui a été prise est que le Front national présentera des candidats partout où il est pratiquement assuré de dépasser la barre des 5% qui conditionne le remboursement des frais officiels (et où il aura pu constituer une liste aux municipales). Le mouvement garantira le remboursement des frais de campagne correspondant à un « kit minimum » qui sera le même pour tous : profession de foi, affiche, bulletins de vote. Si le candidat souhaite personnaliser ces documents, ce sera à sa charge (s’il ne dépasse pas les 5%). Il y aura toutefois des exceptions, particulièrement aux municipales, dans les grandes villes où le FN doit être présent même s’il risque de ne pas atteindre les 5%.
Selon Louis Aliot, le FN pourrait présenter entre 1.300 et 1.500 candidats aux cantonales, soit à peine moins qu’au dernier scrutin, et espère 200 listes aux municipales, soit nettement plus qu’en 2001.
C’est une campagne « de pauvres », mais dans un pays dont les habitants s’appauvrissent. Le Front national est au diapason de la France qui souffre, et il espère bénéficier d’un début de prise de conscience des électeurs qui ont été bernés par Nicolas Sarkozy.
Hier, lors de la « galette des rois » de la fédération de Paris, Jean-Marie Le Pen a souligné que lorsqu’on regarde la politique menée par le gouvernement, « on se dit qu’on assiste à un véritable viol de la volonté populaire » : « Les Français ont cru voter pour un homme intraitable sur l’insécurité, l’immigration, les valeurs, la famille, la patrie, l’ordre, la baisse des impôts », mais « le masque tombe ». « La France que Nicolas Sarkozy aime, c’est la société multiculturelle, la France brassée par l’immigration de masse, pas le vieux pays de 2.000 ans d’histoire, la France des terroirs et des clochers. »
Les promesses de Nicolas Sarkozy, a-t-il ajouté, « rappellent, sombre présage, le Vive l’Algérie française de de gaulle en 1958, aboutissant à l’Algérie algérienne, puis à l’Algérie fellagha ».
Mais aujourd’hui « le masque tombe ». Nicolas Sarkozy montre jour après jour que sa politique ne correspond en rien à ses promesses, et les Français sont, de plus, submergés par l’actualité « people » du président « blin bling flon flon ». Cela ne peut durer, et, lance Jean-Marie Le Pen, « le populisme vaincra le pipolisme » !